Résumé L étranger

Résumé L étranger – 1 L’Étranger du roman de Camus n’est pas « l’Arabe », celui dont le meurtre change tout, même s’il est différent et inconnu du narrateur. C’est Meursault lui-même, d’une manière beaucoup plus radicale : étranger à lui-même, au monde et à ses règles, au lecteur. De cet entrelacement de points de vue et de points de vue, intérieur et étrangeté, extérieur et intimité surgissent l’ambiguïté constitutive du roman et l’angoisse asservie du lecteur. Tantôt semblant flotter au-dessus de la condition humaine, tantôt piégé par la mécanique du quotidien, tantôt dépassé par les éléments, Meursault conjugue à la première personne, dans un style neutre et « focus extérieur » [1], sa noirceur existentielle. Il installe le lecteur dans une atmosphère particulière d’absurdité, ce qu’il fait

“Un roman sur l’incohérence, le divorce, le changement d’apparence” [2]. Cette immersion dans le silence de la conscience nous conduit vers les rivages où l’écume mêlée de liberté et d’identité se révèle lorsque l’on se lave.

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2Meursault est une créature étrange et différente. Mais il ne tire pas de cette différence, de cette incohérence, de cette force, de l’ancrage de sa personnalité, de la différence. Incapable de donner un sens à sa vie – ni sens ni direction – elle vit l’absurdité de son existence sans pensée consciente, sans clarté. C’est en ce sens qu’il est un Outsider radical, car son étrangeté trouve sa source en elle-même, sans être nommée et donc sans être transcendée. Meursault est un étranger qui s’ignore parce qu’il ne trouve pas de miroir assez solide et stable pour réfléchir, pas d’objet sur lequel dessiner ses croquis. Il vit toujours à la surface du flux des choses, ne réparant jamais ses pensées pour assumer les conséquences de ses pensées. Son miracle est intuitif, même s’il semble vivant au lecteur.

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3 Meursault semble empêtré dans la mécanique du quotidien, mais perçoit à tort les mécanismes et l’artificialité de ses conventions. L’absurdité ennuyeuse de toute situation, aussi anodine soit-elle, où le narrateur certifie son inadéquation aux codes applicables qui composent le réseau de la structure sociale. Pour cette raison, se frotter aux autres lui est difficile, car ils lui rappellent constamment, par des codes acquis, son étrangeté, c’est-à-dire une incompatibilité permanente avec le confort ou les attentes des autres. Alors lorsqu’il annonce à son patron qu’il doit s’absenter à l’enterrement de sa mère : « J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas les refuser avec une telle excuse. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : « Je ne suis pas coupable. Il n’a pas répondu. Puis j’ai pensé que je n’aurais pas dû le dire. Bref, je n’ai pas eu à m’excuser. »

4 Même dans sa relation intime avec Maria, rencontrée au lendemain de la mort de sa mère, Meursault se conduit mal : « Quand elle riait, je l’aimais encore. Un instant plus tard, elle m’a demandé si je le voulais. Cela ne voulait rien dire, mais je ne le pensais pas. Elle avait l’air triste. »

5 Ce qui perturbe la relation du narrateur autant que celle du lecteur, c’est l’indifférence sincère avec laquelle Meursault rapporte sa vie à une série de sensations, de sentiments et d’actions qui détruisent d’emblée toute logique embryonnaire ou continuité naissante. De cette façon, Camus dénie toute profondeur à son héros tout en le rendant vraiment touchant. Le lecteur suit l’histoire de cette étrange créature avec une timide curiosité, sa sensibilité est systématiquement mitigée par l’incohérence ou l’incohérence. L’utilisation indéfinie de termes ou d’expressions modulant des phrases qui adoucissent la certitude se traduit à la fois par une incapacité et une réticence du narrateur à se positionner, à prioriser, c’est-à-dire une indifférence aux actions non théorisées et non annoncées. Ainsi lors de la fameuse ouverture du roman : « Aujourd’hui ma mère est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Maman est morte. Enterrement demain. Des sentiments différents.” Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier [4]. »

6 Pourtant, ce qui condamne Meursault aux yeux de tous, c’est l’indifférence, qui se manifeste ici dans le décalage entre l’intimité impliquée par l’usage du mot « maman » et le manque de

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Renforcé par des approximations, des phrases courtes, des citations sur l’asile. Dès le début, Meursault brise les canons de la morale la plus élémentaire, du consensus social et dessine les contours de sa dissonance. Dans ce passage, il apparaît déjà comme le “mauvais fils”, qui deviendra un fait social scandaleux lors des funérailles et deviendra la véritable cause de sa mort.

7 Ni colère ni tristesse : Meursault s’exclut implicitement de l’humanité, évitant la compréhension. Même les gestes les plus dangereux, les plus destructeurs pour l’ordre public, comme le meurtre, peuvent être acceptés par la société, à condition qu’ils soient clarifiés, qu’ils reflètent le but, qu’il soit mauvais ou mauvais. Pour être compris, tuer un Arabe doit être motivé. L’auteur doit expliquer son geste pour que le public puisse le comprendre à la lumière de ses propres codes. C’est le sens du « procès » criminel et de la mise en scène de l’action publique pour littéralement expliquer, révéler les faits d’un point de vue eschatologique. Mais Meursault prouve qu’il ne peut pas “justifier”, expliquer son geste. C’est ainsi que devient le monstre que nous pointons du doigt. De ce point de vue, l’absurde est pire que le mal qui reste humain. Comme le procureur s’exclame “fortement” à la fin de ses réquisitions : “J’accuse cet homme d’avoir enterré sa mère avec le cœur d’une criminelle.” Bref, tout s’est terminé à l’enterrement : pas de larmes coupables. C’est sur cet échec, qui pour le narrateur n’est qu’un oubli, que l’essentialisation de Meursault va se développer comme étrangère non pas à la société mais à l’humanité.

8 Les personnages avec lesquels Meursault affronte son crime incarnent toutes les fonctions sociales (avocat, juge d’instruction, président, aumônier), ce qui permet de définir plus précisément que pour les individus (dans la première partie : Marie, Raymond) les sources de l’aliénation de Meursault, et donc du rejet total de l’absurde par l’organisme social. La virulence de la réaction des tenants de l’ordre établi face au non-sens et à l’indifférence est significative à cet égard. Ils perçoivent immédiatement et instinctivement une grande menace pour la cohésion de leur vie et la stabilité de l’ordre social.

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9 L’avocat commis d’office le ressent douloureusement : « ‘Tu vois, mon avocat m’a dit qu’il m’embêtait un peu quand je te pose cette question. Mais c’est très important. Et ce sera un grand argument pour l’accusation si je ne trouve pas de réponse. Il voulait que je l’aide. Il m’a demandé si j’étais nerveux ce jour-là. Cette question m’a beaucoup surpris, et j’ai senti que j’aurais très honte si je devais la poser. Cependant, je lui ai répondu que j’avais perdu l’habitude de me poser un peu de questions et qu’il m’était difficile de lui donner des informations. Certes, j’aimais maman, mais ça ne voulait rien dire. Tous les êtres sensibles désiraient plus ou moins la mort de ceux qu’ils aimaient. Ici, l’avocat m’a interrompu et il a eu l’air très inquiet. Suivant: “Il est parti en colère.” Je voudrais l’arrêter, lui faire comprendre que je voulais que sa compassion ne soit plus réservée, mais si je puis dire, naturellement. Surtout, j’ai vu que je lui causais de l’inconfort. Il ne me comprenait pas et il était un peu en colère contre moi. »

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10 Même le juge d’instruction n’aime pas l’absence d’explication, le silence de la raison : « Une fois de plus, j’ai vu une plage rouge et j’ai senti le soleil me brûler le front. Mais cette fois je n’ai pas répondu. Pendant tout le silence qui a suivi, le juge a semblé gêné. Il s’assit, ébouriffa ses cheveux, posa ses coudes sur le bureau et se pencha un peu maladroitement vers moi. “Pourquoi, pourquoi avez-vous tiré sur le corps tombé?” Encore une fois, je ne peux pas répondre. Le juge se passa les mains sur le front et répéta la question d’une voix légèrement modifiée : « Pourquoi ? Tu dois me le dire. Pourquoi ? « Je me suis toujours tu [7].»

Puisqu’il n’est pas coopératif, parce qu’il ne participe pas à la restauration du quotidien et à la mise en ordre, son procès se déroulera sans lui, le laissant complètement étranger à son destin, mais aussi à la rationalité. que le public veut la réinsérer dans la séquence des événements. Son avocat défendra le client sans le consulter, le procureur général restituera l’enchaînement des événements à une cohérence artificielle : “Voilà, messieurs”, a déclaré le procureur général. J’ai retracé l’histoire des événements qui ont conduit cet homme à tuer délibérément devant vous. J’insiste, dit-il. Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple homicide, d’un acte irréfléchi que l’on peut considérer comme atténué par les circonstances.

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